Colloque vert de Hyères

Il y a de ça quelques jours, j’ai suivi un séminaire à Hyères où la question de l’écologie n’a pas été abordée de façon traditionnelle, mais avec davantage d’optimisme que de pessimisme. Une façon de voir que j’ai fortement aimé et qui gagnerait à mon sens à être davantage connu. C’est une autre façon de concevoir le futur. Les écologistes s’appuient en effet le plus souvent sur des probabilités très sombres. Leur idée est la suivante : il y a trop d’humains sur Terre et les ressources disponibles insuffisantes. L’humanité court donc fatalement à sa perte. Mais cette pensée est un peu fallacieuse, quand on prend le temps de l’examiner. Ses défenseurs mettent en effet de côté la capacité de l’homme à faire preuve de créativité. Ils établissent leurs prédictions de manière mathématique en observant la quantité disponible de ressources. Mais on pourrait tout autant se baser sur l’habileté des hommes à perfectionner constamment la productivité. Confronté à des ressources de plus en plus rares, l’homme apprend à s’adapter. Un des orateurs a fourni un parfait exemple pour exprimer cette notion, avec Citroën. La montée du prix du baril a entraîné une valorisation majeure de l’efficience automobile. Rendez-vous compte : la première 2CV de Citroën pesait approximativement 500 kg, pour 8 chevaux et montait jusqu’à 65 km/h. Et pour ces performances, elle consommait 4,4 l aux 100 km. A notre époque, la C1 est l’entrée de gamme de la marque. Elle pèse 800 kg pour une puissance de 64 chevaux, et peut atteindre une vitesse maximale de 160 km/h. Et malgré ça, elle consomme à peine 4,6 l aux 100 km ! Pour une même quantité de pétrole, on peut donc transporter davantage, plus loin et plus vite. Le fait que la consommation de carburant soit restée quasiment inchangée signifie simplement que l’amélioration de l’efficacité a été appliquée au confort : sièges plus perfectionnés, air conditionné, airbags, ou intérieur plus confortable… Un véhicule actuel qui pèserait le poids de la 2CV consommerait en fait très peu d’essence. L’exemple de la deux-chevaux indique clairement que l’homme ne reste pas sans réagir quand il est face à un embarras : il fait appel à sa créativité pour survivre.
Ce séminaire m’a montré qu’une autre manière d’aborder l’écologie était envisageable, basée davantage sur la foi en l’homme que sur l’abattement. Et dans un pays de dépressifs, c’est une manière de voir les choses qui me fascine vraiment. 🙂 Plus d’information est disponible sur le site de l’organisateur de ce séminaire entreprise à Hyères. Suivez le lien.